FLORNOYSCOPE – Octobre 2020

Le 1 octobre 2020

La nouvelle lettre mensuelle de FLORNOY

Tous les mois nous vous proposerons une lettre avec les rubriques d’information suivantes dont les sujets varieront.

La version PDF est disponible ci-dessous. 

La version papier est disponible sur simple demande.

 

FOCUS : TIFFANY & LVMH, DEUX VISIONS DU CAPITALISME

L’analyse d’Arnaud Cadart, gérant OPCVM chez FLORNOY

PATRIMOINE : EPARGNE CHERIE

Livret A : quand l’épargne de précaution vous coûte, les solutions existent

ALLOCATIONS : LES VUES DU COMITE ECONOMIQUE

Le message macro du comité externe et le cap de la gestion collective FLORNOY

PERFORMANCES : FONDS FLORNOY

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MENTIONS LÉGALES

Ce document a été préparé par FLORNOY. Il est conçu dans un but exclusivement informatif et ne constitue en aucun cas une proposition commerciale.

Les informations et analyses contenues dans le présent document ne peuvent engager la responsabilité de FLORNOY, ni constituer l’unique base de votre décision quant à l’opportunité de réaliser certaines opérations ou investissements. FLORNOY ne saurait donc être tenue pour responsable de toutes conséquences dommageables résultant de l’utilisation de ce document ou de la mise en œuvre de tout ou partie de son contenu. Ces informations proviennent ou reposent sur des sources estimées fiables par FLORNOY. Toutefois, leurs précisions et leur exhaustivité ne saurait être garanti par FLORNOY. Elles sont par ailleurs susceptibles d’évolution à tout moment.

Cette présentation est à votre usage exclusif, vous demeurez juge du caractère approprié des opérations que vous pourriez être amené(e)(s) à conclure ou à mettre en œuvre. Vous devez vous assurer que les solutions ou investissements retenus correspondent à vos objectifs, à votre situation financière et aux risques que vous êtes prêt à assumer. Nous vous recommandons de conforter votre analyse auprès de vos conseils juridiques, financiers et fiscaux habituels.

Les informations fournies concernant les valeurs mobilières et les OPCVM ne se substituent pas aux documents légaux d’information. Avant toute transaction, vous devez vous assurer que les supports choisis correspondent à votre situation financière et à vos objectifs en matière de placement ou de financement. Vous devez également prendre connaissance des documents d’information clés pour l’investisseur (DICI) de chaque OPCVM, comprendre la nature des supports choisis, leurs caractéristiques et leurs risques notamment de perte en capital. Les informations légales devant être remises avant toute souscription d’OPCVM sont disponibles auprès de FOX gestion d’actifs sur simple demande.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. La valeur des investissements peut varier à la hausse et à la baisse.

FLORNOY décline toute responsabilité quant à l’utilisation qui pourrait être faite des présentes informations générales. Toute reproduction ou diffusion, même partielle, de ce document est interdite.

 

FLORNOYSCOPE – OCTOBRE 2020

LE MOT DU DIRECTOIRE

Présence géographique de FLORNOY

« Notre métier est basé sur la confiance. Cette dernière est issue de notre éthique, du sérieux et de la sécurité de nos process mais également de nos performances.

Nous proposons à nos clients des environnements accueillants afin de répondre à leurs attentes et favoriser ces échanges  de confiance.

Nos bureaux à Paris, Aix-en-Provence, Lyon,  Bruxelles et Genève ancrent notre tradition de proximité. Nous souhaiterions prolonger cet héritage, idéalement en ouvrant d’autres pôles régionaux pour continuer à positionner les services FLORNOY au plus près de nos clients.»

Teddy Dewitte – Directeur Général Délégué

 

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TIFFANY & LVMH : DEUX VISIONS DU CAPITALISME

En écrivant ces lignes, nous assistons, malheureux, à l’annulation de la plus grande opération d’acquisition dans l’univers du luxe, celle de Tiffany par LVMH. Que penser de la volte-face de LVMH ? Le protocole d’acquisition prévoyait, que le groupe français n’intervienne pas dans la gestion de Tiffany pendant la phase de validation, notamment le temps d’obtenir les feux verts des autorités de la concurrence. Mais le COVID-19 est passé par là, bouleversant l’économie, obligeant les entreprises du luxe à fermer leurs boutiques.

Les comptes de Tiffany entre février et avril 2020 sont riches d’enseignement. Si on ne peut lui reprocher le recul de 45% de son chiffre d’affaire, on peut critiquer son manque d’anticipation du ralentissement de son marché domestique alors que le pays n’a été confiné que tardivement. Tiffany a attendu avant d’agir sur le plan opérationnel pour compenser cette décroissance. Le manque de renégociation des conditions de prix et de volumes avec ses fournisseurs et l’absence de baisse des charges opérationnelles ont pesé sur la marge brute et sur le compte d’exploitation contribuant à une perte nette significative. Tiffany aurait dû retenir les leçons des marchés chinois et européens, entravés plus tôt, et se préparer. Sur le plan financier, le bilan trimestriel est pire encore. Le groupe a emprunté un demi-milliard de dollars à court terme pour boucher les pertes et poursuivre le versement d’un dividende record. Tout en renégociant certains de ses covenants bancaires. Ce passif supplémentaire aurait dû être supporté par LVMH.

Tiffany se serait-elle comportée ainsi sans le contrat de cession à LVMH ? Probablement pas. La perspective d’une vente à LVMH à 135$ par action, à travers un contrat solidement ficelé, aura amené les dirigeants de Tiffany à agir avec nonchalance. A la découverte des comptes, la Direction Générale de LVMH se sera crispée et exigé des mesures correctrices, à travers des échanges que l’on imagine largement dégradés. La lecture de ceux du 2ème trimestre de Tiffany traduit ainsi une reprise en main plus forte du compte d’exploitation, malgré une baisse d’activité encore marquée. Mais le ver était dans le fruit.

Aujourd’hui, la brutalité des procédures et la violence des termes employés par les deux groupes nous amènent à penser que l’opération n’ira, quoi qu’il en soit, pas à son terme. Les bans sont rompus et les fiancés irréconciliables. LVMH devra convaincre le Tribunal du caractère avéré de cet effet matériel adverse qu’a constitué l’apathie des dirigeants de Tiffany dans la crise. Et que la signature d’un protocole, fut-il très engageant, ne doit pas dégénérer en aléa moral. Cela créerait un précédent destructeur pour les opérations de fusions-acquisitions, si nombreuses dans cet Etat américain très accueillant pour les sièges sociaux.

Dans ce cas qui sera étudié dans les écoles à l’avenir, on discutera de l’opposition de deux formes de capitalisme. L’un anglo-saxon avec une forte dissociation du capital et de la direction de l’entreprise, l’autre européen continental, plus largement incarné par des familles régnantes.

Cette dernière forme de gouvernance n’est pas sans défaut mais elle garantit dans la majorité des cas la continuité de la performance à long terme des entreprises. Chez FLORNOY, 30 ans d’expérience nous ont permis d’appréhender au mieux cette classe d’actifs, performante et vertueuse si les intérêts des actionnaires minoritaires sont respectés.

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LIVRET A : QUAND L’EPARGNE DE PRECAUTION VOUS COUTE, LES SOLUTIONS EXISTENT

Malgré un taux administré au plus bas historique, le Covid a guidé environ 10% de l’épargne de précaution accumulée lors du confinement vers le Livret A et le Livret de Développement Durable.

Traditionnellement cette épargne est celle des ménages les plus modestes, ceux qui sont souvent en première ligne des conséquences économiques à venir. Pour autant, même net d’impôt et totalement sécurisé car garanti, un rendement de 0,5% correspond depuis 2017 à un taux réel négatif si on le corrige de l’inflation. Compte tenu de la catastrophe économique, 2020 fera remonter ce taux à … zéro !

Cette dure réalité devrait logiquement réduire le Livret A au rôle de « parking temporaire » pour ces avoirs car n’oublions pas qu’il est limité à un par titulaire et plafonné à 22.950€ de nominal. 

Au mois d’août 2020, la collecte nette des retraits sur les Livret A et les LDDS a atteint 2,85 milliards d’euros, soit 800 millions de plus qu’une année auparavant. Le contexte d’incertitudes économiques et sanitaires a renforcé le Livret A au contraire des contrats d’assurance vie qui ont été impactés par une forte décollecte.

A l’opposé, la période de confinement du printemps 2020 a vu le nombre d’investisseurs individuels en Bourse augmenter fortement ! Ce phénomène, conjugué à une hausse des volumes de transactions, a déjà permis au ministère de l’Economie et des Finances d’engranger plus de recettes issues de la taxe sur les transactions financières à fin août (1,2 milliard d’euros) que la prévision dans le budget 2020. Bercy ne précise pas si ce phénomène est corrélé à un enrichissement des particuliers – apprentis boursicoteurs !

Pour notre part, nous nous tenons à votre disposition pour vous conseiller, vous accompagner et gérer, via nos mandats de gestion, vos actifs financiers. Entre le caractère peu rémunérateur du Livret A et l’aspect confiscatoire (fiscalement) du compte titres, un monde d’alternatives est disponible. L’assurance vie vous permettra d’optimiser la transmission de votre patrimoine quand le PEA vous offrira une enveloppe fiscalement avantageuse avec une exposition aux meilleures entreprises européennes, cotées ou non cotées.

Concilier l’aspect juridique, fiscal et la création de valeur est notre métier, tout comme l’accompagnement patrimonial que nous serons ravis de vous présenter. Nous préservons et faisons fructifier votre patrimoine au fil des générations et depuis des générations.

Pour toute information complémentaire prenez contact avec nos gérants privés au 01 42 86 53 05.

ALLOCATIONS

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LES VUES DU COMITE ECONOMIQUE

LE MESSAGE MACRO DU COMITE EXTERNE

La crise du Covid-19 apporte une rupture d’un genre nouveau. Les conditions de la reprise de la croissance s’en trouvent ainsi modifiées, et donc d’autant plus incertaines. La Chine, qui a rapidement renoué avec l’activité économique, devrait terminer l’année 2020 sur une croissance du PIB de 2% (seule zone en hausse dans le monde). On prévoit un retour du PIB de 2019 qu’en 2022, avec, entre temps, une perte de 4 points (scénario optimiste). Au niveau européen, création d’un plan de relance gigantesque avec une forte hausse de la dette publique, mais pour un gain de seulement 4 points de PIB sur 3 ans (dans le meilleur des scénarii). Dans les pires scénarii, le chômage monterait en flèche en France (approximativement 12% vs 7%)

Eric Heyer : l’épargne forcée devient épargne de précaution dans les pays développés, mais attention aux chiffres trompeurs. Si le gouvernement français annonce 100mds€, l’INSEE se rapproche de la réalité avec 60mds€ ! La différence provient des comptes courant car une grande partie des montants étaient destinés à des projets immobiliers décalés ou annulés et ne sont pas de l’épargne. Le confinement a couté 165mds€ à la France : Etat: 100, ménage: 15 et entreprises: 50.  Face aux risques de faillites en chaine, ce sont les banques plutôt que l’Etat qui font le travail de sélection des entreprises qui peuvent avoir un avenir.

Michel Aglietta : commerce et finance internationale sont plus corrélés dans la plus grande crise systémique depuis 1929. Les exportations chinoises, notamment grâce aux masques et au matériel médical, sont au même niveau qu’en 2018 en volume mais pas en prix. Le 13e plan quinquennal chinois sera acté en Octobre. Il vise une consommation nationaliste, l’expansion du marché domestique chinois et la fin de la dépendance des biens high-tech. Cela implique l’acquisition d’entreprises étrangères, la réduction massive des importations et pourrait provoquer un choc d’offre ce qui aura un impact sur l’inflation.

François Duhen : cette crise n’a rien à voir avec celle de 2008, financière, qui avait trouvé son origine dans l’endettement massif. Le cauchemar des marchés financiers est « la vague bleue », c’est-à-dire Biden élu avec le soutient des 2 chambres et 60% au Sénat pour appliquer la hausse du salaire minimum, la remontée des impôts/taxes et la relance de 700 Md$.

LE CAP DE LA GESTION COLLECTIVE FLORNOY

Actions

Positionnement cible :   45% croissance, 26% défensives, 23% cycliques, 6% cash

Secteurs :  renforcement : Automobiles, Utilities, Alimentation & Boissons, Technologie

  allègement : Banques, Distribution, Matériaux de base

Obligataire

Positionnement cible :  71% taux fixe, 26% taux variable, 3% cash

Rating :   41% investment grade, 28% high yield, 28% non raté, 3% liquidités

Secteurs :   81% finance, 9% industrie, 3% énergie, 3% biens de conso non cyclique,  1% services aux collectivités, 3% cash

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FONDS FLORNOY