FLORNOYSCOPE – Novembre 2021

Le 1 novembre 2021

Tous les mois nous vous proposerons une lettre avec les rubriques d’information Focus, Patrimoine, Allocations, Performances, dont les sujets varieront.

La version PDF est disponible ici ou ci-dessous. 

La version papier est disponible sur simple demande.

LE MOT DU DIRECTOIRE

DYNAMIQUE DE GAMME

La stratégie de la gestion collective de Flornoy est de proposer une gamme d’organisme de placement collectifs (OPC) permettant de satisfaire au mieux à la fois les critères de profil d’épargne mais aussi la stratégie de placement de nos clients et de nos partenaires. Le choix de faire largement évoluer notre gamme de fonds classiques ou diversifiés vers des fonds thématiques, des fonds labelisés ISR ou classifiés éthiques avait pour but de servir au mieux ces intérêts et d’accompagner l’envie et les besoins de nos clients vers ces nouvelles exigences. Avec désormais 4 fonds au dessus de 100 millions d’euros d’encours nous sommes ravis d’observer que nos choix ont porté leurs fruits. Bien sûr, la performance est également au rendez vous ! Un grand merci à nos équipes pour leur travail et à nos clients pour leur confiance.

Le Directoire

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Teddy Dewitte

VIVE LES ANNEES 80s

SUCCESSION DE MOTEURS PUISSANTS

Le COVID a accompli quelque chose d’incroyable en économie : mettre au même diapason (pour l’arrêt comme pour la reprise) quasiment toutes les économies hormis celle de la Chine. Cela implique également une synchronisation des réveils de ces économies avec des effets secondaires relativement logiques mais néanmoins majeurs, tels que la demande massive car simultanée pour toutes les matières premières. Apres le fort rebond du secteur manufacturier partout dans le monde et le début de sa normalisation attendue, c’est maintenant au tour des services de prendre le relais. Ces derniers devraient soutenir les économies au travers le monde au T4 2021 et premier semestre 2022 dans des proportions potentiellement tout aussi spectaculaires que l’a fait le secteur manufacturier. Cet effet lui aussi se normalisera à son tour, mais à mesure de ce retour à la normale, un dernier moteur puissant devrait se mettre en marche : l’utilisation du surplus d’épargne. Cette épargne colossale accumulée par les ménages, voire même gonflée par la générosité de certains états ayant à cœur de sur-soutenir l’économie.

L’EXCEPTION VOULUE CHINOISE

Tout cela devrait être d’excellente augure pour la croissance mondiale. N’en déplaise à la Chine qui certes ralentit suite au fléchissement du secteur manufacturier et l’industrie en général mais qui subit surtout la hausse violente des matières premières. Cela aussi est logique puisque le pays reste assez largement « l’atelier de fabrication » du monde. Seulement la Chine reste parfaitement maitresse de sa politique et de ses priorités. Même si elle conserve l’objectif d’un PIB doublé d’ici 2035, pour le moment le Parti Communiste Chinois souhaite imprimer la « prospérité commune » avec tous les messages clairs envoyés aux secteurs immobilier, technologique et financier. Le pays a également amorcé un virage plus écologique dans sa manière de produire. Si la situation économique devait durablement se détériorer, il est certain que nous assisterons a un desserrement de la vis monétaire voir budgétaire. Nous n’en sommes pas là.

LA MODE DES ANNEES 80

Ce feu d’artifice d’impulsions favorables aux économies mondiales va immanquablement inquiéter les banques centrales qui vont guetter la surchauffe et notamment les effets inflationnistes de second tour. Autant elles devraient rester impassibles devant les chiffres d’inflation gonflés par le poids de l’énergie tout au long de l’hiver 2021-22, autant elles surveilleront comme le lait sur le feu la composante salaire des chiffres d’emploi qui se normalisent partout dans le monde.

L’incertitude inflationniste a relancé la remontée des taux longs qui va se poursuivre au moins jusque 2.50% sur le 10 ans américain. En effet, les marchés devraient s’inquiéter de voir la Fed réactive plutôt que proactive, ce qui poussera probablement les taux à exagérer leur hausse. Dans un tel environnement, les actifs vainqueurs de la dernière décennie devraient souffrir (valeurs de croissance, devises des pays ayant accumulé d’énormes dettes pendant COVID, …). Au contraire, il faut rechercher ceux qui performent dans un environnement de hausse de taux et d’inflation (pays producteurs de matières premières, valeurs bancaires, sociétés capables d’augmenter leurs marges suite à la raréfaction de leurs produits).

Après une grosse décennie de « la même chose », il est temps semble-t-il de ressortir les actifs à la mode dans les 80s et faire preuve d’adaptabilité face aux incertitudes et la volatilité qui ne manqueront pas durant les mois à venir.

Marc-Antoine Brabant

LA CLAUSE BÉNÉFICIAIRE

La clause bénéficiaire est un point essentiel du contrat d’assurance-vie. Trop souvent, on a tendance à l’oublier une fois le contrat souscrit. Mais, la rédaction de cette clause revêt une importance toute particulière et il est nécessaire de la revisiter en cours de vie afin de s’assurer de sa pertinence. L’assurance-vie permet au souscripteur de transmettre des capitaux hors du cadre successoral à toute personne de son choix, mais dans certaines limites (sommes manifestement exagérées). Encore faut-il que le souscripteur désigne les personnes qui recevront le capital constitué sur le contrat au décès de l’assuré. C’est ce que l’on appelle la clause bénéficiaire.

REFLECHIR A SES ATTENTES

La première chose que le souscripteur doit faire est de se poser la question de savoir à qui il veut transmettre les capitaux du contrat à son décès, et s’il veut privilégier certaines personnes, même éloignées de la sphère familiale. L’objectif principal de cette clause est de savoir ce que le souscripteur veut et de s’assurer qu’elle reflète en tout point ses volontés.

UTILISER LA CLAUSE BENEFICIAIRE STANDARD

Les clauses types proposées par les contrats d’assurance-vie récents sont souvent rédigées de la façon suivante : « Le conjoint de l’assuré non séparé de corps ou le partenaire lié par un PACS, à défaut les enfants de l’assuré nés ou à naître, vivants ou représentés, pour cause de prédécès ou de renonciation, par parts égales, à défaut les héritiers de l’assuré ». Dans la majorité des cas, ces clauses types sont suffisantes.

Il est préférable de désigner le bénéficiaire par sa qualité plutôt que par son identité.

Quelques remarques complémentaires : 1) la notion de représentation n’étant pas automatique dans le cadre de l’assurance-vie, mieux vaut la spécifier dans la clause, 2) Il vaut mieux désigner un bénéficiaire de deuxième ou troisième rang, car en cas de prédécès du premier bénéficiaire, cela évitera que le capital ne soit réintégré dans la succession.

PREVOIR UNE CLAUSE SUR MESURE

Le souscripteur bénéficie d’une grande liberté dans la rédaction de la clause bénéficiaire. Il peut désigner des personnes physiques, mais aussi des personnes morales (sous réserve qu’elles peuvent recevoir des dons et legs). Il peut privilégier un héritier par rapport à un autre. Il est possible de répartir les capitaux décès soit à parts égales entre les bénéficiaires, soit selon une répartition spécifique définie par le souscripteur, et y ajouter éventuellement un ordre de priorité. Des stratégies plus sophistiquées (transmission démembrée, évoquée dans le Flornoyscope de juillet 2021, transmission intergénérationnelle …) peuvent être envisagées mais nécessitent d’être conseillé. Le souscripteur peut indiquer que la clause bénéficiaire a été rédigée et déposée chez un notaire qu’il doit nommer. Cela permet au notaire de faire les démarches auprès de l’assureur en cas de décès de l’assuré.  

FAIRE EVOLUER LA CLAUSE BENEFICIAIRE

L’intérêt de la clause bénéficiaire est que l’on peut modifier les bénéficiaires à tout moment. La situation patrimoniale et familiale du souscripteur évolue dans le temps. Par conséquent il peut être amené à modifier cette clause pour qu’elle soit adaptée à sa nouvelle situation.  Cette modification se fait par un simple envoi de courrier à l’assureur et sera matérialisé par un avenant. Concernant d’anciens contrats, les clauses types pouvaient être moins précises. Il est donc important de reprendre les formulations utilisées lors de la souscription du contrat et d’y apporter les modifications nécessaires.

Nos gérants privés se tiennent à votre disposition pour vous accompagner sur tous ces sujets patrimoniaux et pour gérer au mieux ces actifs sur les marchés. Pour toute information complémentaire prenez contact avec eux au 01 42 86 53 05.

NOS VUES

Mi-figue, mi-raisin, les données macro économiques laissent de nombreuses interrogations sur la croissance qui ralentit et particulièrement en Chine, le moteur du monde. Pendant ce temps, les résultats des entreprises sont en grande majorité au-dessus des attentes. Même si la moitié des GAFA ont déçu elles ont terminé la semaine de leurs publications flat ou en hausse, signe d’un marché qui réussi à nouveau à digérer les mauvaises nouvelles. Aujourd’hui, ce sont les taux qui pilotent les marchés.

La politique accommodante des Banques Centrales est en train de changer. La Banque d’Angleterre devrait d’ailleurs monter ses taux d’au moins 15bp cette semaine. La banque centrale du Chili a relevé son directeur de 1.50% à 2.75%, plus forte hausse depuis 20 ans, pour faire face à l’inflation liée à la monnaie abondante. La Banque Centrale du Canada a annoncé mettre fin à son QE et suggère une hausse anticipée des taux. Premiers signes d’une inversion de tendance que les marchés vont intégrer à l’avenir : retour d’une inflation plus longue et peut-être durable, abondance de liquidités à réduire, goulots d’étranglements et pénurie dans l’offre, hausse des matières premières et celle des salaires à venir ? Même si la Fed ni la BCE n’en sont pas là, nous sommes désormais à un tournant du modèle accommandant et insolite des dernières années

Les craintes d’une inflation plus durable maintiendront la pression sur les taux et les Bons du Trésor américains qui demeurent proches des 1.60%. Les taux de défaut, quant à eux, demeurent à des niveaux bas.

Les indices actions après une consolidation, ont repris l’appétit pour le risque avec une rotation sectorielle vers les financières, à largement privilégier dans un contexte de remontée des taux. Le marché des changes doit être regardé attentivement, le dollar, habituellement bénéficiaire d’une hausse des taux et restant la monnaie de référence pour de nombreux échanges internationaux pourrait cette fois pâtir d’une Fed qui souhaite être réactive plutôt que proactive. Nous devrons également renouer avec la notion et les instruments de protection des portefeuilles.

TABLEAU DE BORD

LE CAP DE LA GESTION COLLECTIVE FLORNOY

Actions

Positionnement cible :   46% (-1%) défensives, 53% (+4%) cycliques, 1% (-3%) cash

Secteurs : 

renforcement : Banques, Industrie, Construction

allègement :     Médias

Obligataire

Positionnement cible : 53% (-4%) taux fixe, 37% (-2%) taux variable, 3% (-1%) convertibles, 7% (+5%) cash

Rating : 40% (=) invest. grade, 31% (-2%) high yield, 22% (-3%) non noté, 7% (+5%) cash                        

Secteurs :  76% (-7%) finance, 8% (+2%) industrie, 4% (=) techno, 3% (=) biens conso cyclique, 1% (=) matériaux de base, 1% (=) biens conso non-cyclique, 7% (-+5%) cash